lundi 9 février 2015

À LA MÉMOIRE DE TINA MODOTTI

Je reprends ce texte du 15 novembre 2014 en partie à la mémoire de Tina Modotti.
 

Si j'avais une grosse bouffée d'inspiration, une vague de cruauté vestimentaire à creuser la stéatite comme un bon petit sculpteur inuit avec sa petite hache fanfaronne, ou faire des confitures de baies de fusain d'Europe qui ne doit pas être mangeable du tout du tout, alors pourquoi pas jouer à la roulette russe avec une flottille de bateaux en papier du Japon bien huilé comme des parapluies d'Extrême-Orient, et tout bien pesé, pourquoi ne pas aussi faire cuire une petite gamelle de riz ou une gargamelle de soja sauté à l'huile de ricin pour rassasier ce montre de Gargantua qui s'est glissé tout contre sa mère en tentant de lui faire le chemin à l'envers. Le bougre !
Alors là, quelle est la différence avec le laïus alambiqué du paladin de service, du baveux, de l'écorche-couillon, de la brute de pomme à tour d'écrou de douze sur un lac de sucre roux ?
Grâce à Dieu, toutes les grosses et grasses de Grèce n'ont pas dans leur giron versant et boudiné une fournée de pâte à pizza, ni une rasade de boudin frais cueilli dans le sang expiatoire du cochon qui n'en demandait pas tant, heureux qu'il était de traîner son groin dans l'eau de vaisselle et le tas d'ordures ménagères comme son cousin des bois fouille le sol contre vers et limaces, racines et champignons cadavériques, verdâtres, ou livides comme des phallus impudiques couverts de grosses mouches noires.
Grâce à Dieu parti faire un tour sur Bételgeuse où les quatre points cardinaux sous la courbure du temps et de l'espace, assemblés en un même lieu, tissaient une toile d'aragne en vertu d'espoirs de conquête et de croyances mellifères aussi douces que les seins d'Aphrodite.
Et du bétel pour les gueuses en voici en voilà, messieurs, mesdames, jouvenceaux, jouvencelles, trois sous le marc et une rose en cadeau.
Ici, pour illustrer, vous mettrez la photo des roses de Tina Modotti, toute en gris la photo, et stérile la belle et stérile Tina, et stérile aussi de ses idées, de ses amours multiples et de sa mort assassine. Ils ne t'ont pas manquée petite Tina, petite brune du Frioul, le poison c'était leur spécialité, du qu'on ne voit pas, du doux, du rapide pour une dernière fête Tina. Aussi tu les avais ennuyés Tina, tu savais qu'ils ne supportaient pas qu'on leur mette des cailloux dans les chaussures ou qu'on quitte la maison avec toutes ces choses qui étaient dans ta tête, un danger, Tina, sûr que tu pouvais être un danger. Ils ne t'ont pas lâchée. Peut-être même cet homme que tu avais mis dans ton lit.


Humblement, à la garibaldina, ce bouquet de roses séchées.

UN PETIT OBJET ÉTRANGE



Lors de la randonnée du 05 février j'ai vu à Rhus, hameau d'Épiais-Rhus* un élément décoratif en tête d'un poteau de portail (photo ci-dessous). Un cube en pierre très travaillé, posé sur une pointe taillée en triangle. Au premier regard très compliqué, mais à la réflexion décomposable en éléments géométriques simples. J'en ai pris une photo dans le but d'en faire une maquette en carton. Il m'est revenu à l'idée qu'un élément semblable se trouve sur un poteau de portail à Theuville*. En moins lisible car abîmé et noirci. J'ai cherché sur internet un logiciel graphique basique pour dessiner des éléments simples pour faire la maquette. Sans succès. Puis je me suis dit que j'en avais un sous la main et que c'était moi avec un crayon, un té, une règle graduée, une équerre et un compas. Le logiciel a très bien fonctionné et la maquette est maintenant réalisée (photos ci-dessous).
* Villages du Vexin français (Val d'Oise).

Le dé de portail à Rhus


Le dé de portail de Theuville
Et quatre vues de la maquette en carton avec un coup de gesso.
L'objet s'inscrit dans un cube de 12 cm de côté.
















Les éléments du dé.